jeudi 19 avril 2012

jeudi 12 avril 2012

Matinée à LUANG NAMTHA
Ce matin visite du marché ... Vaste halle couverte avec quelques ruelles adjacentes. C'est une débauche de couleurs et d'odeurs dans cet endroit très animé et qui déborde d'activités. On y trouve de tout... Depuis la motocyclette, jusqu'aux antiquités en passant par le riz, les céréales, les pousses de bambous, la viande et les poissons sortis des viviers... on peut même y déjeuner sur le pouce !
En cette période on y trouve également des accessoires tels les parapluies mais aussi d'impressionnants pistolets à eau pour s'arroser lors des prochaines fêtes du nouvel an.
Manifestement, c'est un grand et indispensable carrefour de l'économie locale, approvisionné depuis la CHINE toute proche mais aussi à partir des villages des environs.



















Départ pour le Temple Bouddhiste et le grand Stupa doré qui brille sur une colline, au dessus de la ville !  Nous terminons la montée à pieds pour arriver sur une vaste esplanade qui donne accès au temple et au Bouddha. Visite du monument en compagnie de Vic, notre guide, très attentif à joindre des informations et précisions sur la religion et l'histoire du Bouddhisme, aux riches et complètes explications sur le monument visité.














Avec le beau temps, il fait de plus en plus chaud et je m'interroge sur la suite de la journée... En effet, nous devons rejoindre à pieds le village de BAN NAM NGEUM de l'ethnie THAIE LUE ! Il est donc temps de quitter LUANG NAMTHA, située au centre d'une réserve naturelle et où l'on trouve quelques Tours-Opérateurs pour visiter la région...
Rapide traversée d'un village LANTEN et rencontre avec une équipe d'enseignants et leurs élèves dans la cour d'école. On approche des fêtes de PI-MAI, le Nouvel An Laotien, et l'ambiance est décontractée !...







Nous reprenons la route pour nous arrêter sur un petit marché de paysans locaux... des singes et des oiseaux sont à vendre ! Nous décidons d'éviter la casserole à un petit singe et l'achetons pour le sortir de sa cage et le remettre en liberté, loin des villages, dans la forêt !
On ne se débarrasse pas facilement de vieux reflexes. Peut-être aussi que notre attitude va générer de nouvelles captures d'animaux...c'est sans fin !












Après un rapide déjeuner en bord de piste, nous partons pour 3 heures de marche dans les rizières et dans la forêt... Nous traversons d'abord quelques villages HMONGS très particuliers de par leur situation en bordure de forêt mais également par leurs greniers à riz bien séparés des habitations.




Nous sommes ici à proximité de la frontière et une grande partie de la production agricole locale, en particulier le riz mais surtout le tabac, est vendue aux Chinois. Après ramassage, les feuilles de tabac sont soigneusement triées, disposées sur de longues perches horizontales puis mises à sécher dans des fours à chauffage indirect au bois. C'est certainement une grosse activité dans la région car ce type de bâtiment bâti en pisé est très fréquent et marque vraiment le paysage !




La deuxième partie du trajet se déroule au travers de rizières dont il faut fréquemment enjamber ou contourner les digues... Heureusement nous sommes en saison sèche et la plupart ne sont pas encore inondées !




Nous approchons de la fin de l'étape. Vic me montre quelques traces et empreintes d'éléphants... encore une heure de marche sur une piste tracée au milieu d'une très belle et très épaisse forêt avec un contraste frappant entre le rouge de la terre de la piste et le vert sombre des arbres et de la végétation... Quelques bruits et des chants d'oiseaux apportent un peu de vie dans ce milieu qui nous reste complètement étranger.
La piste quitte enfin la forêt et nous retrouvons quelques traces d'activités... Nous approchons d'un village et apercevons des séchoirs à tabac mais aussi quelques feux de broussailles sur des collines voisines puis un  pont piétonnier sur la petite rivière. En effet ces ethnis pratiquent sur les pentes la culture sur brûlis. Bien qu'ancestral et traditionnel, ce type de défrichage de la forêt pour sa mise en culture finit par la détruire  et par épuiser les sols... Il est largement utilisé en préalable à la plantation du riz de montagne qui poussera pendant la mousson ou à la culture des hévéas. Le problème, en fait c'est une vraie impasse écologique, est que la forêt ne repoussera que  lentement et avec une biodiversité trés réduite par rapport aux essences de bois et aux végétaux présents à l'origine... sans parler des animaux qui ont fui pour sauver leur peau et échapper au désastre !











Arrivé au village de BAN NAM NGEUN, je prends mes quartiers dans la maison indiquée, au dessus d'une toute petite épicerie... C'est très bruyant mais j'arrive à faire comprendre à un des fils de la famille que la musique "techno" laotienne n'est guère  mélodique à nos oreilles et qu'elle en est d'autant moins indispensable !
Ce soir retour aux fondamentaux du treck et du Laos... brossage des dents à la fontaine et bon décrassage dans une rivière proche, à proximité d'habitants du village pour lesquels il s'agit d'une pratique quotidienne... Retour à la maison pour s'habiller et procéder à quelques pulvérisations anti-moustiques de précaution car la nuit est déja tombée !
Le chauffeur du minibus nous a rejoint et  prépare activement  le repas, sur un bon feu de bois, à même le sol de la pièce. Je commence à avoir faim ! 
Je lève les yeux pour chercher un conduit de cheminée...Il n'y en a pas, la fumée s'échappe tranquillement au travers de la toiture de la maison et si le courants d'air sont suffisants pour ventiler la  pièce, la fumée laisse néanmoins d'abondants dépots de suie sur les poutres et la charpente ! .
Bonne nouvelle... la fumée n'arrive pas à masquer les odeurs agréables du plat en train de mijoter !





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